A moins de trois semaines du scrutin, les files d’attente continuent de s’allonger devant les distributeurs en manque de billets et les stations essence dépourvues de carburant, plongeant les habitants dans la détresse.
Plusieurs émeutes ont éclaté, notamment mardi à Abeokuta, dans le sud-ouest, ainsi que la semaine dernière à Kano, plus grande ville du nord, et à Ibadan, importante ville du sud-ouest.
Le président de l’Inec Mahmood Yakubu a assuré mercredi que la Commission a « trouvé une solution » pour faire face à la pénurie d’essence, après avoir rencontré la direction de la compagnie pétrolière nationale (NNPC).
« L’idée est de pouvoir utiliser leur plus de 9.000 méga-stations terrestres et flottantes dans tout le pays pour stocker des produits (pétroliers) pour que la Commission ne soit pas gênée dans le déplacement du personnel et du matériel pour les élections », a affirmé M. Yakubu dans un communiqué.
Quant à la pénurie de nouveaux billets de nairas, « nous avons eu un entretien hier avec le gouverneur de la Banque centrale et il nous a assuré que la Commission ne souffrirait d’aucun obstacle à cet égard », a-t-il ajouté.
« Soyez donc assurés que l’élection aura lieu comme prévu, le 25 février pour l’élection présidentielle et le 11 mars pour l’élection des gouverneurs », a-t-il poursuivi.
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En octobre, la Banque centrale avait tout à coup annoncé changer les billets de banque (notamment leur couleur), et décidé que les anciens billets ne seraient plus valables fin janvier avant de repousser la date au 10 février, face aux pénuries et sous la pression populaire.
Plus de 93 millions d’électeurs se rendront aux urnes pour élire un successeur au président Muhammadu Buhari, qui finit son deuxième mandat avec un bilan marqué par une insécurité rampante, devenue quasi-généralisée, et une grave crise économique.