«Peut mieux faire», les attentes des Burkinabè des Assises nationales

Les attentes des Burkinabè des Assises nationales.

Le 24/05/2024 à 16h10

Les nouvelles Assises nationales se tiennent les 25 et 26 mai à Ouagadougou pour décider de la suite à donner à la transition censée s’achever le 1ᵉʳ juillet prochain.

Garantir la paix et la sécurité pour un développement durable au Burkina Faso, c’est l’axe principal autour duquel seront articulées les nouvelles Assises qui se tiennent samedi et dimanche à la capitale burkinabè. À Ouagadougou et dans les provinces, les Burkinabè ont de multiples attentes même si nombre d’entre eux, comme Raymond, estiment que les progrès déjà réalisés par l’actuel gouvernement sont tangibles.

«On peut dire qu’il y a des progrès sur le plan sécuritaire. À ce niveau, le travail est satisfaisant. Parce qu’il y a des villages qui ont vu leurs populations raffluer après les avoir désertés… Nous apprécions l’offensive agricole qui est une réalité et que beaucoup ont appréciée. Nous pensons que nous pouvons continuer dans ce sens. Le président est sur une bonne voie», estime Raymond Illy, un citoyen.

La transition comme vecteur du renouveau de la gouvernance au Burkina. C’est ce renouveau dont a besoin plus que jamais le pays pour promouvoir un développement économique et social harmonieux, selon Lassina Sanou, membre de la chefferie coutumière Bobo. Pour lui, le régime transitionnel peut mieux faire.

«Je pense qu’il faut encore faire un effort pour renforcer la sécurité. Parce que quoi qu’on dise, la stabilité revient dans certains villages où sont se réinstallés les déplacés internes. Nous devons aussi mieux organiser les volontaires pour la défense de la patrie pour qu’ils puissent continuer de protéger leurs territoires», dit-il.

Bien plus qu’un renouvellement de bail, ces Assises sont pour beaucoup de citoyens un recours légitime pour permettre aux hommes en treillis de faire du Burkina un pays souverain.

«Assises ou pas, si ça ne tenait qu’à moi, ce président resterait au pouvoir pendant au moins 15 ou 20 ans avant qu’on ne parle d’un autre homme à la tête du pouvoir. Parce que le pays avait besoin d’un homme de sa trempe pour mettre les Burkinabè au pas. Aujourd’hui, l’heure de la recréation est terminée. Il faut que les Burkinabè passent aux choses sérieuses», lance Gorges Kam, un citoyen.

Deuxième activité du genre à être organisée dans le pays depuis l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) au pouvoir, ces assises ambitionnent de doter le pays d’une nouvelle charte, après celle d’octobre 2022 qui avait mis en place les organes de la transition, censée prendre fin le 1er juillet 2024.

Par Jean Paul Windpanga Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 24/05/2024 à 16h10