Après la fin, vendredi à minuit, de la campagne électorale qui a démarré le 09 mars, les électeurs sénégalais sont appelés, dimanche, à se rendre aux urnes pour désigner celui qui succèdera au chef de l’Etat sortant, Macky Sall, pour les cinq prochaines années. Au cours d’une campagne électorale réduite à deux semaines, et qui s’est déroulée, selon plusieurs observateurs, dans des conditions apaisées et normales, les candidats ont sillonné toutes les régions du pays, enchaînant tournées et meetings pour convaincre les électeurs lors de ce scrutin initialement prévu le 24 février dernier, avant son report par le président, Macky Sall.
De l’avis de plusieurs experts, le candidat de la coalition au pouvoir Amadou Ba, ainsi que Bassirou Diomaye Faye, Khalifa Ababacar Sall et Idrissa Seck, sont les quatre principaux concurrents à cette échéance électorale. Au début, vingt candidatures ont été validées par le Conseil constitutionnel. Or, trois candidats ont décidé de se retirer de la course présidentielle. Il s’agit de Rose Wardini après la découverte de sa nationalité française, de Cheikh Tidiane Dièye et de Habib Sy qui ont annoncé leur retrait dans les dernières heures de la campagne électorale.
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Ainsi, plus de sept millions de citoyens sénégalais seront au rendez-vous de cet exercice démocratique majeur qui aboutira à l’élection du cinquième président du Sénégal après Léopold Sédar Senghor (1960-1980), Abdou Diouf (1980-2000), Abdoulaye Wade (2000-2012) et Macky Sall depuis 2012. Selon les autorités du pays, le Sénégal est fin prêt pour tenir dans des conditions apaisées et transparentes cette 13-ème élection présidentielle de son histoire depuis l’indépendance en 1960.
A cet égard, le ministre de l’Intérieur, Mouhamadou Makhtar Cissé, a rassuré que toutes les dispositions sont prises « pour nous conduire à une élection apaisée, transparente, où le résultat sera sincère et ne sera pas contesté ». Le responsable gouvernemental a indiqué vendredi qu’au moins 50.000 agents des forces de défense et de sécurité seront déployés dimanche pour assurer le bon déroulement de la présidentielle sénégalaise. « Ils vont sécuriser les Sénégalais, le scrutin, après le vote, ils vont escorter le matériel, les urnes, pour l’acheminement à Dakar », a dit à la presse le ministre sénégalais.
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« Le matériel est en place, les bulletins, les cachets, les listes d’émargement. Les bureaux (de vote) sont aussi en place », a affirmé Mouhamadou Makhtar Cissé. Par ailleurs, quelque 2457 observateurs, dont 899 observateurs internationaux ont été accrédités pour l’élection présidentielle sénégalaise, selon la Direction générale des élections. D’autre part, le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA) a assuré que le scrutin de dimanche sera transparent. Il a, dans ce cadre, appelé les citoyens à prouver que « si la démocratie sénégalaise peut connaître des difficultés, elle est capable de livrer, à la fin, une belle copie ».
« Cette élection sera transparente, car dans tous les bureaux de vote seront présents les contrôleurs de la CENA et les représentants des candidats. Les résultats, comme d’habitude, seront sincères. Au bout du compte il n’y aura qu’un seul vainqueur : le peuple sénégalais », a déclaré Abdoulaye Sylla dans « un message aux citoyens sénégalais ». Selon les données de la carte électorale, quelque 7.371.890 électeurs inscrits dans le fichier électoral, répartis dans 15.633 bureaux de vote au Sénégal et 807 à l’étranger vont voter dimanche. Ce chiffre représente une augmentation de plus de 300.000 électeurs par rapport à l’élection présidentielle de 2019, remportée par Macky Sall, le chef de l’Etat sortant qui ne va pas se présenter pour un 3-ème mandat et qui quitte le pouvoir le 2 avril prochain.
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Les résultats provisoires du premier tour de la présidentielle seront proclamés au plus tard le 1er avril 2024 par la Commission nationale de recensement des votes, soit un jour avant la fin du mandat de Macky Sall. A rappeler que le président de la République du Sénégal est élu pour un mandat de cinq ans au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. À la suite du référendum constitutionnel de 2016, la durée du mandat a été réduite de sept à cinq ans. Cette durée avait déjà été en vigueur avant 1993 et pour le scrutin de 2007.