Plus de 2,4 millions d’électeurs étaient appelés mardi à choisir entre M. Weah, 57 ans, et M. Boakai, 78 ans, arrivés au coude-à-coude au premier tour le 10 octobre avec un peu plus de 43% et une avance de 7.126 voix pour le président sortant.
L’issue est annoncée serrée entre deux candidats déjà opposés en 2017, quand M. Weah l’avait emporté avec plus de 61%.
La commission électorale a 15 jours pour publier les résultats, mais pourrait prendre moins de temps.
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Au-delà du choix de la personne qui dirigera ce pays pauvre de cinq millions d’habitants en quête de paix et de développement après les années de conflit et d’épidémie d’Ebola, l’un des enjeux était le déroulement pacifique et régulier de l’élection et l’acceptation des résultats.
Le vote a été suivi par un certain nombre d’observateurs nationaux et étrangers.
Seuls quelques incidents mineurs ont été rapportés jusqu’alors.
«D’après ce que nous avons observé, le processus s’est bien déroulé», a dit à l’AFP Oscar Bloh, le chef de l’Election Coordinating Committee, une ONG pour la gouvernance démocratique.
«Globalement, le processus a été pacifique. Nous n’avons pas eu à observer d’incident majeur, même si nous n’étions pas présents partout», a-t-il dit.
Il s’est gardé de se prononcer sur le taux de participation, considéré comme un facteur possible de l’issue du scrutin.
La Communauté des Etats ouest-africains, qui a déployé des observateurs, a salué dans un communiqué «la conduite généralement pacifique des élections jusqu’alors».
Mais la Cedeao a exprimé sa « profonde inquiétude face à des déclarations provocatrices et des conférences que prévoiraient certains acteurs politiques pour crier prématurément victoire ». Elle n’a pas précisé à quoi elle faisait référence.
Elle a de nouveau prévenu que « les individus ou les groupes responsables d’agissements qui conduiraient à des actes de violence ou saperaient une paix et une stabiilité durement conquises au Liberia seraient tenus pour responsables ».
La Cedeao, dont fait partie le Liberia, peut imposer des sanctions.
Des affrontements pendant la campagne ont fait plusieurs morts et fait craindre des violences post-électorales. Les deux camps se sont accusés de violences et d’intimidations entre les deux tours. La campagne a aussi été marquée par de la désinformation.