Ce duel qui s’annonce indécis entre les deux candidats est la revanche de l’élection de 2017 remportée par M. Weah, ancienne star du football.
Les deux hommes étaient déjà sûrs d’accéder au deuxième tour en raison des résultats provisoires énoncés quotidiennement par la commission électorale.
Aucun des 18 autres candidats n’a obtenu 3% des voix. Des négociations sont en cours entre eux et les deux principales formations politiques en vue du second tour mais aucun accord n’a pour l’instant été annoncé publiquement.
Interrogé par l’AFP mardi peu avant l’annonce des résultats, le porte-parole du parti de l’Unité de M. Boakai, Mohammed Ali a déclaré que son parti était prêt à livrer campagne pour le deuxième tour, bien qu’il dénonce des irrégularités concernant la prise en compte de votes invalides et des problèmes d’identification d’électeurs au premier tour.
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La commission électorale a indiqué une participation «historique» et «record» de 78.86% le 10 octobre, un scrutin qui s’est déroulé sans incident majeur et avait été salué par les observateurs internationaux.
M. Weah reste populaire auprès d’une partie de la jeunesse, mais il a aussi fait de nombreux déçus durant son premier mandat. Beaucoup l’accusent de ne pas avoir tenu ses promesses. Les conditions de vie des plus démunis ne se sont pas améliorées et la corruption a progressé.
M. Boakai, ancien vice-président de 2006 à 2018, est un ténor de la politique nationale depuis près de quatre décennies. Il promet de redorer le blason du pays, de développer les infrastructures et d’améliorer la vie des plus démunis.
Il a noué des alliances avec des barons locaux, dont l’ancien chef de guerre et sénateur Prince Johnson, qui avait soutenu M. Weah il y a six ans et reste influent dans la province clé de Nimba (nord).
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Le second tour s’annonce serré entre ces adversaires de longue date. Le score du premier tour laisse présager une campagne très disputée, alors que le déroulement pacifique et régulier du processus est un enjeu majeur.
Des affrontements entre le parti au pouvoir et des opposants pendant la campagne du premier tour - par ailleurs largement pacifique - ont fait plusieurs morts, notamment dans la province du Lofa, et font craindre des violences post-électorales.
Cette élection est la première organisée sans la présence de la mission des Nations unies au Liberia créée en 2003 (et partie en 2018) pour garantir la paix après les guerres civiles qui ont fait plus de 250.000 morts entre 1989 et 2003.