L’opposition tanzanienne et les ONG de défense des droits humains dénoncent la répression politique du gouvernement, qu’ils accusent de retomber dans les pratiques autoritaires du prédécesseur de Mme Hassan, John Magufuli (2015-2021).
La commission électorale avait interdit fin août à Luhaga Mpina, candidat de l’Alliance pour le changement et la transparence (ACT Wazalendo) - troisième parti de Tanzanie - de se présenter au scrutin car «il manquait de qualifications».
Le parti avait alors critiqué une décision soulevant «de sérieuses questions concernant l’intégrité, la diligence, la compétence et l’indépendance de la Commission».
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Jeudi, le juge a estimé que la disqualification de M. Mpina avait privé «les requérants du droit d’être entendus» et était «inconstitutionnelle, nulle et sans effet».
En avril, la commission avait déjà exclu du scrutin le principal parti d’opposition, le Chadema, et arrêté son leader, Tundu Lissu, poursuivi pour «trahison» - une accusation passible de la peine capitale dans le pays d’Afrique de l’Est.
M. Lissu affirme que les charges portées contre lui ont été inventées de toutes pièces pour l’empêcher de défier Mme Hassan lors de l’élection du 29 octobre.