RDC: Kinshasa dénonce l’opposition du M23 à la réouverture de l’aéroport de Goma

L'aéroport de Goma, en RDC.

Le 02/11/2025 à 06h48

Le gouvernement congolais a dénoncé samedi l’opposition du groupe armé M23 à l’annonce par le président français de la réouverture de l’aéroport de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, occupé depuis janvier par la rébellion.

Le président français Emmanuel Macron avait annoncé jeudi, lors d’une conférence internationale à Paris consacrée à la crise dans l’est de la RDC, la réouverture prochaine de l’aéroport de Goma pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire.

Cet appel, salué par Kinshasa, a été jugé «inopportun» par le M23, qui a estimé que toute décision devait s’inscrire dans le cadre des négociations en cours à Doha, sous médiation du Qatar.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a réagi à ces critiques.

«Si ces pantins qui occupent Goma et Bukavu avaient la moindre légitimité, ils auraient déjà commencé à utiliser les aéroports. Ni le Rwanda, ni son supplétif M23 ne peuvent s’opposer à la nécessité d’apporter l’appui humanitaire à nos populations», a-t-il déclaré à la télévision nationale.

L’aéroport de Goma, fermé depuis sa prise par le M23, est considéré comme stratégique pour l’acheminement rapide de médicaments et d’autres secours.

M. Muyaya a précisé que sa réouverture se fera «sur autorisation des autorités congolaises et pour des vols humanitaires effectués en journée», en coordination avec les Nations unies et les organisations humanitaires.

Le porte-parole du gouvernement de la RDC a dénoncé «l’agitation» du M23 et «l’opposition cynique» du Rwanda, affirmant que les rebelles, bien qu’occupant «illicitement l’aéroport», n’ont «aucun droit de décider du trafic qui doit y être fait».

La France a également annoncé une aide internationale de plus de 1,5 milliard d’euros et la création de couloirs humanitaires vers la RDC et ses pays voisins.

L’est de la RDC est en proie à des conflits armés depuis trois décennies.

Malgré une déclaration de principe en faveur d’un «cessez-le-feu permanent» signée en juillet à Doha entre Kinshasa et le M23, et un accord de paix entre la RDC et le Rwanda en juin à Washington, les combats se poursuivent sur terrain.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 02/11/2025 à 06h48