RDC: La remise en cause de la Constitution par le parti au pouvoir fait polémique

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi prêtant serment pour son second mandat de cinq ans, le 20 janvier 2024.. AFP or licensors

Le 12/10/2024 à 09h25

Le secrétaire général de l’UDPS, parti du président Félix Tshisekedi, exhorte ses membres à convaincre les militants du « bien-fondé » d’une révision de la loi fondamentale jugée aujourd’hui limitée, relançant ainsi le débat autour de cette réforme constitutionnelle.

Le parti présidentiel s’est engagé, vendredi, à tenir sa promesse électorale de réviser la Constitution de la République démocratique du Congo (RDC) du 18 février 2006, appelant ses membres à se préparer à la mise en œuvre du processus de révision de la loi fondamentale du pays.

« Cette Constitution qui nous régit a montré ses limites », a affirmé le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Augustin Kabuya, dans une note adressée aux dirigeants du parti et publiée sur son compte X.

« Elle est appelée à évoluer », ajoute-il, invitant les membres « à mobiliser la base du parti afin d’imprégner aux militants le bien-fondé de la mise en œuvre du processus de révision de la Constitution ».

Au cours des derniers mois, le président Félix Tshisekedi, réélu pour un second mandat de cinq ans en décembre 2023, a évoqué à plusieurs reprises une Constitution « dépassée » et le besoin de faire des « réformes ».

Votée en 2006 par référendum, la Constitution congolaise a été révisée en 2011 par les Parlementaires sans toucher aux articles dits « verrouillés » dont l’un stipulant que le Président est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois.

La révision de 2011 avait en revanche porté le scrutin universel à un tour au lieu de deux.


Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 12/10/2024 à 09h25