A Kinshasa, des manifestants en colère ont attaqué mardi plusieurs ambassades, dont celles du Rwanda, accusé par les autorités congolaises de leur avoir «déclaré la guerre», mais aussi de la France, de Belgique ainsi que des Etats-Unis, des pays critiqués pour leur inaction dans la crise actuelle. La fumée s’échappant du bâtiment de la représentation française, a constaté une journaliste de l’AFP.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a qualifié d’«inadmissibles» les attaques visant l’ambassade de France.
C’est dans ce contexte particulièrement tendu qu’une nouvelle réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la RDC est prévue dans l’après-midi.
Lire aussi : Est de la RDC: violents combats dans Goma, 17 morts et près de 370 blessés
Après une précédente réunion dimanche, le gouvernement congolais avait fustigé une déclaration «vague» de l’ONU sans exigence claire au Rwanda de quitter le sol congolais. Plusieurs milliers de troupes rwandaises sont présentes dans la région, selon l’ONU.
A Goma, coincée entre le lac Kivu et la frontière avec le Rwanda, plusieurs dizaines de combattants du M23 reconnaissables à leurs tenues et équipements, ont été vus en train de remonter l’une des principales artères.
Dans la matinée, des habitants ont bravé la peur et sont descendus vers le lac pour puiser de l’eau, ont constaté des journalistes de l’AFP. Les rafales ne sont pas bien loin. Mais pendant trois jours, la population est restée cloîtrée et il n’y a plus ni eau, ni électricité. Les installations ont été détruites dans les bombardements.