«Soyons du bon côté de l’histoire», ou encore «Un peuple, un président, une vision», pouvait-on lire sur des banderoles frappées du portrait du président de la République démocratique du Congo.
Accompagnés par une grosse musique, drapeaux à la main, les membres des partis de la majorité rivalisaient d’ardeur pour chanter la gloire de «Fatshi Béton», comme ils surnomment M. Tshisekedi.
Après presque six heures d’attente sans explications de la part des organisateurs, une bonne partie du public a quitté le lieu avant le démarrage officiel de l’événement dans le stade de 80.000 places.
Habillés en chemise blanche, les six membres du «présidium de l’Union sacrée de la nation», dont le Premier ministre et les présidents des deux chambres du parlement, ont tour à tour pris la parole pour rappeler que l’est de la RDC est confronté à une «guerre d’agression de la part du Rwanda».
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Leur mouvement est «une plateforme politique et électorale (...) pour soutenir la candidature de Fatshi (Félix Tshisekedi) pour un deuxième mandat et pour lui donner une majorité parlementaire», a déclaré le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso du haut de la tribune.
Cette présentation de l’Union sacrée de la nation intervient un mois après le remaniement du gouvernement.
Deux autres figures de cette coalition politique sont le nouveau ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba, ex-chef de guerre condamné à 18 ans de prison par la Cour pénale internationale pour des crimes en Centrafrique avant d’être acquitté en appel en 2018, après 10 ans d’emprisonnement, et son collègue de l’Économie, Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président Tshisekedi, condamné en 2020 à 20 ans de prison pour détournement de fonds avant d’être acquitté en appel en 2022.
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L’Union sacrée de la nation rassemble la majorité mise en place par le président Tshisekedi en décembre 2020, lorsqu’il avait renversé la majorité constituée autour de son prédécesseur Joseph Kabila, après deux ans de cogestion du pays par les deux hommes.
Elle rassemble aujourd’hui «plus de 500 partis politiques», ont indiqué les organisateurs.
La campagne électorale doit démarrer le 19 novembre. La présidentielle est prévue le 20 décembre. M. Tshisekedi a déjà annoncé qu’il sera candidat.