La Guinée entame une phase décisive de son processus politique. La campagne pour le référendum constitutionnel, prévu le 21 septembre, a été officiellement lancée ce weekend à Conakry. Entre animations populaires, prises de parole et mobilisations dans les quartiers, les partisans de la nouvelle Constitution affichent leur confiance et parlent d’un projet «sans adversaire réel».
Le projet de nouvelle Constitution, qui doit mettre fin à la transition politique depuis que des militaires ont pris le pouvoir en 2021, sera soumis le 21 septembre au vote des quelque 6,7 millions d’électeurs.
Ancien Premier ministre, Bernard Gomou a profité de cette occasion pour réaffirmer son soutien au chef de l’État, le général Mamadi Doumbouya, et saluer l’esprit du texte. «En plus de mon amitié et de ma loyauté envers le président de la République, cette nouvelle Constitution est bonne pour la Guinée et représente un pas en avant pour chaque citoyen», a-t-il déclaré.
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Thierno Amadou Diallo, journaliste politique, plutôt nuancé, insiste sur la dimension pédagogique de la campagne. Selon lui, l’objectif n’est pas de livrer un combat politique mais de permettre à chaque Guinéen de s’approprier le contenu du texte. «Il n’y a pas de match pour ce projet de nouvelle Constitution. La campagne vise surtout à expliquer, à vulgariser et à inviter les citoyens à lire le texte afin de mieux comprendre ses avantages».
Daouda Touré, citoyen, également mobilisé, met en avant la portée citoyenne du référendum. Pour lui, la nouvelle Loi fondamentale est porteuse «de bénéfices évidents pour la population», qu’il s’agisse de la protection des droits fondamentaux ou du renforcement des institutions. «J’invite chaque électeur à s’informer, à prendre connaissance du contenu de cette Constitution et à se préparer à voter en faveur du grand oui», a-t-il plaidé.
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En attendant, l’ambiance dans la capitale donne déjà le ton: parades de jeunes, slogans appelant au «Oui», musiques et danses traditionnelles ont rythmé le lancement de la campagne. Une démonstration de force qui, pour les partisans, confirme que le projet bénéficie d’un large soutien populaire.
Mais une question demeure: cette mobilisation festive sera-t-elle suffisante pour convaincre l’ensemble des citoyens d’adhérer massivement au texte, dans un contexte où l’absence d’une opposition visible laisse place à un débat public encore limité?
