Initialement prévus les 4 et 18 février 2024, les deux tours de l’élection présidentielle n’auront finalement pas lieu à ces dates. Les raisons évoquées par les autorités de la transition sont d’ordre technique selon le porte-parole du gouvernement. Face à ce report, quelques représentants de partis politiques et de la société civile ont réagi.
Le président de la section Jeunesse du parti ASMA-CFP, Abidina Karembé, ne se dit pas surpris par un tel report. Pour lui, la position de son parti était claire depuis le début de la transition et n’a cessé de demander aux autorités de la transition de proposer à la classe politique et à la population malienne un calendrier réaliste et réalisable. «Le temps nous a donné raison» conlue-t-il.
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Pour sa part, le président du parti « Demain c’est Aujourd’hui » a salué cette décision des autorités de la transition, qualifiée de sage par Souleymane Dembélé. Pour lui, au-delà des aspects techniques liés à l’organisation des élections, il y a également les aspects sécuritaires.
Souleymane Dembélé estime qu’on ne pourra pas avoir d’élection libre, crédible et transparente tant que le pays n’est pas totalement sécurisé.
Youssouf Traoré, juriste, juge que la situation actuelle du Mali ne permet pas d’organiser des élections transparentes sur toute l’étendue du territoire national. Il demande aux autorités de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, de l’Union économique et monétaire ouest-africaine et de l’Union Africaine de comprendre la situation du Mali qui traverse une période très critique de son histoire. Il a en outre invité les autorités de la transition a proposé une date raisonnable pour une élection présidentielle apaisée au Mali.