Paul Kagame, 66 ans, qui dirige le pays de la région des grands lacs depuis la fin du génocide en 1994 qui a fait au moins 800.000 morts, majoritairement issus de la minorité Tutsis, est candidat et grandissime favori pour un nouveau mandat.
M. Kagame a été réélu en 2003, 2010 et 2017, à chaque fois avec plus de 90% des voix. Son score a culminé à 98,63% il y a sept ans, lors d’un scrutin entaché, selon des organisations de défense des droits humains, d’irrégularités et d’opérations d’intimidation d’électeurs.
A un mois des élections présidentielle et législatives du 15 juillet, M. Kagame a opéré un remaniement ministériel, selon un communiqué du Premier ministre Edouard Ngirente.
Vincent Biruta prend notamment la tête du ministère de l’Intérieur et Olivier Nduhungirehe, ancien ambassadeur du Rwanda aux Pays-Bas, le remplace au poste de ministre des Affaires étrangères. Des remaniements ont également eu lieu pour les ministères des Finances et de l’Environnement.
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Paul Kagame a par ailleurs nommé Aimable Havugiyaremye à la tête du National Intelligence and Security Services (NISS), les services du renseignement militaire, une première pour un civil.
Crédité du spectaculaire développement du Rwanda, exsangue au sortir du génocide, Paul Kagame est régulièrement accusé de bafouer la liberté d’expression et de réprimer toute opposition.
Selon une liste provisoire publiée le 6 juin par la Commission nationale électorale, deux candidats ont été autorisés à se présenter face à M. Kagame.