Rwanda: trois hauts-responsables de l’Office des mines, du pétrole et du gaz arrêtés

Le monument anti-corruption du Rwanda, situé au Centre des congrès de Kigali au Rwanda. Un monument de 12 mètres de haut construit en reconnaissance de la politique anti-corruption du Rwanda.

Le 27/04/2025 à 16h38

Le Bureau d’enquête du Rwanda (RIB) a annoncé dimanche avoir arrêté trois hauts responsables de l’Office des mines, du pétrole et du gaz du pays (RMB) et quatre hommes d’affaires pour des allégations de corruption, d’abus de pouvoir et d’accumulation des richesses, entre autres.

Le directeur général du RMB Francis Kamanzi, a été sanctionné en mars par l’Union européenne (UE) en raison du conflit dans l’est de la RDC, région riche en ressources et frontalière du Rwanda, en proie à des conflits depuis trente ans.

Augustin Rwomushana, John Kanyangira et Richard Niyongabo, responsables respectivement de la stratégie et marché des minéraux, de leur traçabilité et du cadastre minier de cet Office chargé de réglementer les activités minières, sont actuellement détenus dans des locaux du RIB dans la province de Kigali, selon un communiqué du RIB.

«Ils ont été arrêtés en même temps que quatre hommes d’affaires soupçonnés de complicité de corruption, d’abus de pouvoir en utilisant leurs fonctions à des fins personnelles, d’accumulation illégale de richesses et de blanchiment d’argent», précise l’Office sans indiquer la date de leur arrestation.

Il n’était pas clair dans l’immédiat si les responsables arrêtés sont liés au trafic et au commerce illicites de minerais en provenance de la RDC, où la crise s’est intensifiée ces derniers mois, et a coûté la vie selon l’ONU et le gouvernement congolais à plusieurs milliers de personnes.

Le groupe armé antigouvernemental M23, soutenu par Kigali et son armée, s’est emparé fin janvier de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, avant de prendre le contrôle quelques semaines plus tard de Bukavu, chef-lieu de la région voisine du Sud-Kivu.

M. Kamanzi, accusé d’exploiter le conflit pour se livrer à l’exploitation et au commerce illicites des ressources minérales de la région, s’est vu imposer un gel de ses avoirs et une interdiction de voyager dans l’UE.

Kinshasa accuse le Rwanda de vouloir exploiter les ressources minières du Nord et du Sud-Kivu.

Le président rwandais Paul Kagame affirme que sa priorité est de détruire les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), groupe armé, créé par d’anciens responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, installé dans l’est de la RDC.

Par le360
Le 27/04/2025 à 16h38