Fermées depuis le 22 mars 2020, les frontières terrestres de la Côte d’Ivoire ont été rouvertes au bonheur des transporteurs et commerçants Burkinabè.
«Nous accueillons cette décision avec beaucoup de soulagement parce que la Côte d’Ivoire est une destination très prisée par notre compagnie», se réjouit Constantin Sandwidi, responsable administratif de la compagnie de transport TCV.
Joie partagée par Zeïnabou Ouédraogo vendeuse d’attiéké aux abords la gare ferroviaire. «Cette réouverture nous va droit au cœur. Nous attendons le redémarrage du train avec impatience». L’attiéké est un mets traditionnel ivoirien à base de manioc.
La fermeture des frontières n’a pas été sans conséquence sur leurs affaires. «C’était la galère totale» explique Zeïnabou Ouédraogo. Les difficultés de réception de sa marchandise à temps et le coût du transport ont obligé les vendeuses à se rabattre sur l’attiéké du Burkina qui n’est pas prisé par les Burkinabè.
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«On avait des problèmes pour recevoir nos marchandises que nous attendions durant une semaine et à l’arrivée tout se gâte. Ajoutez à cela la cherté du transport.»
Les démarcheurs aux environs de la gare ferroviaire de Ouagadougou ont eux aussi payé les frais de cette fermeture. «Nous étions en inactivité depuis près de trois ans. Nous avions eu beaucoup de difficultés pour pourvoir aux besoins de nos familles», confie Yacouba Dao.
Au niveau de la compagnie Transport confort voyageurs (TCV), les affaires pendant cette difficile période ont lourdement chuté, selon le responsable administratif. «Nous avons perdu 90% de nos passagers», affirme Constantin Sandwidi.
Avec la réouverture des frontières terrestres de la Côte d’Ivoire, l’espoir renaît pour ces derniers. Mais Constantin Sandwidi plaide pour la réduction du prix du carburant qui serait le prochain goulot d’étranglement de leurs activités.