Campagne électorale et ramadan ne semblent pas aller de pair, même si le suspense a longtemps plané sur la tenue de la présidentielle. Ce scrutin a été une première fois prévu le 25 février puis finalement repoussé au 24 mars.
En début de semaine, le nouveau Premier ministre, Sidiki Kaba a assuré que la logistique était prête pour cette élection malgré le peu de temps entre l’annonce de la date et la tenue du scrutin auquel prennent part 19 candidats.
Habituellement haute en couleur et déployée à grands renforts d’une sonorisation à réveiller les morts, la campagne est phagocytée par le mois sacré, les hommes politiques préférant se ménager mais aussi par respect dû à la quiétude des jeûneurs.
Cette année donc, point de foules qui suivaient les caravanes des candidats sur des kilomètres et des meetings organisés à coups de millions de F cfa.
Dans tous les cas, le Sénégal est parti pour une campagne calme, différente de celles qu’on a pu voir jusqu’ici. Les différentes formations politiques s’organisent pour qu’aux niveau des quartiers, les différents responsables puissent parler aux habitants, de vive voix, sans décibels. Certains candidats préfèrent s’adresser à leurs militants sur les réseaux sociaux.