«Moi, Salva Kiir (...), relève par la présente le camarade Benjamin Bol Mel de ses fonctions de premier vice-président», est-il indiqué dans un décret présidentiel lu dans la soirée à la télévision publique sud-soudanaise SSBC, qui ne précise pas la raison de cette décision.
Les combats se sont intensifiés en mars dans le plus jeune pays du monde, devenu indépendant du Soudan en 2011 et qui connaît depuis des années une grande instabilité et un très fort taux de pauvreté malgré l’exploitation de pétrole dans ses sols.
Au milieu de cette violence, Benjamin Bol Mel, homme d’affaires mis en cause en septembre dans un rapport de l’ONU comme ayant participé via ses entreprises aux circuits de détournement de l’argent du pétrole au profit de dirigeants du régime.
M. Bol Mel a connu une montée fulgurante, d’abord nommé en février deuxième vice-président sud-soudanais, puis en mai numéro 2 du parti présidentiel derrière Salva Kiir - fonction dont il a également été démis mercredi soir.
Bien qu’il ait été sanctionné par les Etats-Unis en 2017 pour corruption, de nombreux analystes le considéraient comme le vraisemblable successeur du président de 74 ans à la santé vacillante.
L’inculpation le 11 septembre du rival de M. Kiir, l’ex-vice-président Riek Machar, pour « crimes contre l’humanité » alimente également les craintes d’une nouvelle guerre civile, près de sept ans après la fin d’un conflit sanglant entre les partisans des deux hommes, qui avait fait au moins 400.000 morts entre 2013 et 2018.







