«Je suis ici pour déclarer que l’interdiction des rassemblements politiques est désormais levée», a déclaré la présidente lors d’une réunion avec des chefs de partis politiques dans la capitale économique Dar es Salaam.
«Vous êtes tous libres de critiquer le gouvernement», leur a-t-elle assuré.
«D’autres réformes juridiques sont à venir pour garantir que les droits de tous les partis sont respectés», a poursuvi la cheffe de l’Etat de ce pays d’Afrique de l’Est.
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Après son élection en octobre 2015, le président Magufuli avait interdit les rassemblements publics des partis politiques. Mais, dans les faits, cette interdiction ne frappait que l’opposition, car le parti présidentiel, le Chama cha Mapinduzi (CCM), au pouvoir depuis l’indépendance en 1961, pouvait tenir des meetings où et quand il le voulait.
Cette annonce marque un nouveau signe d’ouverture depuis la prise de fonctions de Samia Suluhu Hassan, qui a succédé à John Magufuli, surnommé «le bulldozer» pour son style autoritaire, au pouvoir de 2015 jusqu’à son décès soudain en mars 2021.
Elle a tendu la main à l’opposition et autorisé la réouverture de médias interdits sous Magufuli, faisant le voeu de défendre la démocratie et les libertés fondamentales.