Selon Hassan Bakhit Djamous, le ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable, N’djamena reproche à l’ONG sud-africaine African Parks Network (APN), une «recrudescence du braconnage, le manque cruel d’investissements» et «des difficultés de collaboration» dans deux parcs naturels.
M. Djamous a également dénoncé dans un communiqué une «attitude indélicate et irrévérencieuse récurrente affichée vis-à-vis du gouvernement tchadien».
De son côté African Parks assure dans un communiqué publié sur son site internet lundi avoir «entamé des discussions avec le ministère» et étudier «la meilleure voie» pour «garantir le maintien des acquis importants en matière de conservation».
Depuis quinze ans, APN gère deux sites au Tchad. Dans le parc naturel de Zakouma, en 2010, seuls 450 éléphants subsistaient en raison des braconniers parmi lesquels des Janjawids, miliciens du Darfour voisin déchiré par la guerre civile.
Protégés par des rangers armés, les troupeaux ont été sauvés de la disparition, assure l’ONG. Elle affirme également avoir contribué à l’augmentation de 40% de la population de pachydermes.
En 2018, un autre accord avait été passé pour l’administration de la réserve naturelle et culturelle d’Ennedi, un massif montagneux du nord-est du Tchad classé au patrimoine mondial par l’Unesco renfermant sur 40.0000 km2 un écosystème désertique qui abrite une biodiversité unique.
Présent dans treize pays du continent, African Parks est un géant de la conservation animale, basé à Johannesburg et créé par un milliardaire néerlandais, avec un budget de 108 millions d’euros en 2023, selon son rapport annuel.