Le procès a ensuite été ajourné à mercredi, a constaté un journaliste de l’AFP. Aux premières heures du 26 novembre, des hommes ont attaqué une armurerie militaire, deux autres casernes, deux prisons et deux postes de police, affrontant les forces de sécurité les armes à la main.
Les combats ont fait 21 morts (14 soldats, un policier, un gardien de prison, un agent de sécurité, une femme et trois assaillants), selon le ministre de l’Information.
Au moins quatre-vingt personnes ont été arrêtées en lien avec ces événements, majoritairement des militaires, selon les autorités.
Les 27 soldats étaient lundi habillés en civil ou en uniforme militaire lors de leur comparution devant la cour martiale au palais de justice de Freetown où la sécurité avait été renforcée, et en présence du ministre de la Justice Mohamed Lamin Tarawalley, selon un journaliste de l’AFP.
Ils avaient du mal à tenir dans l’étroit box des accusés.
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L’ancien président sierra-léonais Ernest Bai Koroma, qui a dirigé le pays de 2007 à 2018, a été inculpé le 3 janvier de quatre infractions, dont trahison et dissimulation de trahison, pour son rôle présumé dans les événements du 26 novembre.
M. Koroma est placé depuis le 9 décembre sous un régime s’assimilant à l’assignation à résidence.
Son cas a été ajourné au 17 janvier
La justice sierra-léonaise a le 2 janvier inculpé douze auteurs présumés de «tentative de coup d’Etat», dont Amadu Koita, ancien militaire et garde du corps de M. Koroma, largement suivi sur les réseaux sociaux où il critiquait le gouvernement du président Julius Maada Bio, selon la police.
La région ouest-africaine a connu depuis 2020 une multiplication de coups d’État, au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Guinée, et par plusieurs tentatives de putsch.