Cette délégation était menée par Hakan Fidan, ministre des Affaires étrangères, accompagné des ministres de la Défense, de l’Energie et du chef des renseignements.
Ils ont été reçus par le général Abdourahamane Tiani, arrivé au pouvoir par un putsch il y a près d’un an.
«Nous avons discuté avec le Niger de ce qui peut être fait pour améliorer l’industrie de défense et le renseignement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme (...) principale source d’instabilité au Sahel», a déclaré M. Fidan à la presse à Niamey.
«La paix, la sécurité et la stabilité en Afrique font partie de nos priorités», a poursuivi le ministre.
La Turquie fait partie des partenaires vers lesquels s’est tourné le régime militaire de Niamey depuis le un coup d’Etat, avec la Russie ou l’Iran.
Niamey a remis à plat ses partenariats internationaux et notamment chassé de son sol les soldats français déployés pour la lutte antijihadiste fin 2023 et américains d’ici septembre.
L’Allemagne a quant à elle annoncé mettre fin à sa coopération militaire fin août, faute de «fiabilité» dans les relations avec Niamey.
Le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine s’est de son côté félicité mercredi «du dynamisme de la coopération avec la Turquie en particulier dans le domaine de la défense».
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«Le défi (sécuritaire) qui nous est imposé exige que nous ayons tous les moyens nécessaires pour assurer notre défense et nous savons que vous êtes en mesure de nous l’assurer», a-t-il ajouté à la télévision publique.
La Turquie est réputée pour ses drones de combat Bayraktar devenus des pièces maîtresses des armées du Mali et du Burkina Faso, deux pays alliés de Niamey, eux aussi gouvernés par des juntes militaires et confrontés aux violences jihadistes.
Aide du FMI
Sept civils ont été tués cette semaine dans un village de la vaste région de Tillabéri, dans l’ouest du Niger près du Burkina, a annoncé l’armée mercredi soir.
C’est dans cette même zone que 20 militaires étaient morts le 25 juin dans une attaque de groupes armés jihadistes.
Si les relations entre Niamey et les chancelleries occidentales sont tumultueuses depuis le coup d’Etat, l’aide internationale n’a pas été totalement coupée.
La France, l’Allemagne, l’Union européenne et les Etats-Unis ont suspendu un certain nombre de programmes d’aide, demandant notamment au Niger de libérer le président Mohamed Bazoum renversé lors du coup d’Etat du 26 juillet et retenu prisonnier depuis.
Mais le FMI continue d’apporter de l’aide au Niger et a annoncé mercredi le versement immédiat de 70 millions de dollars dans le cadre de plusieurs programmes en cours.
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«L’économie nigérienne a été très affectée par l’instabilité politique et les sanctions consécutives à la prise de pouvoir par l’armée en juillet 2023. Néanmoins, les perspectives à court et moyen terme se sont améliorées, entre la levée des sanctions, l’exportation de pétrole et l’amélioration de la production agricole», a souligné la directrice générale adjointe du Fonds, Antoinette Sayeh, citée dans le communiqué.
Le Niger a été placé pendant plusieurs mois après le coup d’Etat sous sanctions par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), levées en février.
Il reste toutefois brouillé avec le Bénin voisin avec lequel il refuse de rouvrir sa frontière, accusant Cotonou d’héberger des «bases françaises» visant à le déstabiliser. Le Bénin et la France nient ces accusations.
La dispute entre les deux pays gèle la sortie du pétrole nigérien qui doit être écoulé via un oléoduc jusqu’au port de Sèmè au Bénin.
Après avoir suspendu également ses décaissements, la Banque mondiale a annoncé mi-mai une reprise du financement de plusieurs projets dans le pays.