M. Mnangagwa, 83 ans, a pris le pouvoir lors d’un coup d’Etat soutenu par l’armée en 2017. Ses deux mandats constitutionnellement limités prennent fin en 2028, mais les factions au sein de son parti, la ZANU-PF, manoeuvrent depuis des mois pour obtenir cette prolongation.
Assurant que des «avancées considérables en matière de développement et des progrès socio-économiques significatifs» ont été réalisés sous la présidence de M. Mnangagwa, le congrès annuel de la ZANU-PF a décidé de prolonger son mandat, a déclaré le porte-parole du parti, Nick Mnangagwa.
Le gouvernement a été chargé d’engager les modifications législatives nécessaires, a-t-il ajouté.
M. Mnangagwa, qui a évincé le père de l’indépendance Robert Mugabe dans une révolution de palais, a hérité d’une économie en ruine, victime d’une hyperinflation et du chômage, minée par des allégations de corruption et de népotisme.
Ses détracteurs ont également accusé la ZANU-PF, au pouvoir depuis l’indépendance en 1980, d’étouffer la démocratie et la dissidence dans l’ancienne colonie britannique.
Les avocats de l’opposition s’opposeront aux mesures visant à modifier la Constitution, a déclaré l’opposant Tendai Biti.
«Nous défendrons la Constitution contre toute tentative de captation et de manipulation visant à mettre en place un programme dangereux, anti-constitutionnel et anti-populaire», a-t-il déclaré sur X.
«Nous lutterons contre les cartels et les syndicats corrompus qui ont systématiquement pillé le Zimbabwe et veulent maintenant prendre le contrôle de l’Etat», a-t-il ajouté.