Un accident à Kaolack, entre un camion malien et un taxi de cette ville du centre ouest du pays, a failli mettre le feu aux poudres entre les deux pays qui ne cessent de vanter leurs relations fraternelles séculaires. La rumeur a vite couru disant que le chauffeur malien était en état d'ébriété et en excès de vitesse. Ce que n'ont confirmé ni les autorités du ministère sénégalais des Transports ni la police.
La ministre malienne des Transports et des Infrastructures a même été obligée de sortir un communiqué pour appeler au calme et promettre que les autorités des deux pays mettent tout en œuvre pour que justice soit faite, avant que le calme ne revienne. Il en a fallu de peu pour que l'irréprable ne se produise entre les deux pays.
En effet, au Mali, une dizaine de camions sénégalais auraient été endommagés, alors qu'à Kaolack, les populations avaient commencé à s'en prendre à tout véhicule venant du Mali, y compris ceux de transport de personnes.
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Aujourd’hui que le climat s'est apaisé et que la vive émotion est passée, les conducteurs de camions sénégalais demandent à leurs collègues maliens d'être plus prudents, et invitent les populations à plus de sérénité et de compréhension quand un malheureux évènement comme celui-là survient.
Selon eux, aucun chauffeur n'est à l'abri, ni au Sénégal ni au Mali.
Au Sénégal, les camionneurs saluent aussi l’intervention rapide des autorités pour trouver une solution définitive à ces accidents beaucoup trop fréquents sur l'axe Bamako-Dakar, afin de préserver les bonnes relations entre les deux pays.