Le fonds d’investissement Teranga Capital a officiellement lancé ses activités hier à Dakar. Il s’agit du premier fonds d’investissement dédié au financement et à l’accompagnement des PME au Sénégal. Il est initié par le groupe Investisseurs & Partenaires (I&P), groupe d'impact investing créé en 2002 et qui a déjà investi dans près de 60 entreprises dans 15 pays d'Afrique subsahrienne. Selon son directeur général, Olivier Furdelle, Teranga Capital ambitionne «d’apporter une solution de financement innovante spécifiquement conçue pour répondre aux besoins des PME à fort potentiel de croissance». Il s’adresse à des PME évoluant dans tous les secteurs d’activité au Sénégal et dont les besoins de financement se situent entre 50 et 200 millions de FCFA (1 euro =655,96 F CFA).La stratégie de Teranga Capital consiste à renforcer le fonds propre de la PME en devenant actionnaire minoritaire sur cinq ans et d’assurer un accompagnement actif et personnalisé en fonction des besoins spécifiques de chaque entreprise en portefeuille.L’idée est de «soutenir des entreprises capables de générer des impacts sociaux, économiques et/ou environnementaux positifs au bénéfice de leurs parties prenantes», explique Furdelle.Pour le moment, Teranga Capital a réussi à lever un capital de départ de 3,2 milliards de FCFA (environ 4,88 millions d’euros) auprès d’acteurs de renom au Sénégal : 40% auprès d’Investisseurs & Partenaires, 25% du FONSIS, 25% de la SONATEL, 10% d’Askia Assurance, le reste provenant d’investisseurs individuels sénégalais.Pour Jean Michel Severino, président d'Investisseurs & Partenaires de Teranga Capital, il s’agit d’une «grande innovation sociale et sociétale dans le paysage financier sénégalais».L’initiative vise à mutualiser des efforts avec des partenariats pour fournir aux PME le capital nécessaire.«La mission du FONSIS étant de soutenir les PME, c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de s’investir dans cette aventure. C’est un beau projet qui nous permettra d’atteindre des PME qu’on ne pouvait pas atteindre directement», ajoute Amadou Hott, le DG du FONSIS.L’autre raison qu’il met en avant, c’est la promotion du capital investissement à risques qui permet aux projets de lever des financements.
Le 16/03/2016 à 17h11