Le Sénégal veut porter sa production de noix d’anacarde à 100.000 tonnes d’ici 2018

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Le 23/03/2016 à 15h07

15e producteur mondial de noix d’anacarde avec ses 40.000 tonnes, le Sénégal ambitionne de porter cette production à 100.000 tonnes d’ici 2018. Presque toute la production est exportée à l’état brut.

Le Sénégal produit annuellement 40.000 tonnes de noix d'acajou pour une rentrée en devise de 20 milliards de FCFA (30 millions d’euros). Ce qui fait du pays le 15e producteur mondial.L’Etat ambitionne de doubler cette production pour la porter à 100.000 tonnes d’ici 2018, a expliqué le directeur de cabinet du ministre du Commerce, Augustin Faye, lors de l’ouverture de la 6e édition du forum «Marketing du cajou», ce mardi 22 mars à Dakar. Pour mieux tirer profit de cette filière porteuse, l’Etat devra lever un certain nombre de contraintes.Selon Pierre Ricau, économiste et spécialiste des marchés agricole, notamment de la filière anacarde, l’une des principales contraintes auxquelles est confrontée la filière, c’est l’absence d’usines de transformation.En effet, la quasi-totalité de la production sénégalaise (99%) est exportée, sans aucune transformation, donc sans valeur ajoutée, essentiellement vers le marché asiatique (Inde, Vietnam). «La filière est très dépendante de la dynamique de transformation en Inde et au Vietnam qui sont les deux gros acheteurs de la noix du Sénégal», explique Ricau.Même si son introduction au Sénégal est plutôt récente - datant des années 1970 -, l’exploitation de l’anacarde est devenue une source de revenus non négligeable, surtout dans le sud du pays.La filière fait vivre entre 220.000 et 300.000 personnes (essentiellement des jeunes et des femmes), explique Lamine Sène, le président du Cadre de concertation de la filière anacarde en Casamance (Cofiac).D’après Augustin Faye, des efforts sont en train d’être faits par l’Etat pour accompagner la filière «à toutes les étapes de la chaine de valeur».

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 23/03/2016 à 15h07