La 4e licence Opérateur VNMO a attiré de nombreuses entreprises sénégalaises: Origines S.A, Sirius Afrique, Oumou Informatique, Vetcome Mobile S.A, CCBM , Afrique Access, GFM, Starlog, Wiss Africa.
Celles-ci craignent toutefois que le respect des procédures administratives ne leur garantisse pas la transparence sur ce marché très convoité de la 4G. Selon certains dirigeants des sociétés ayant répondu à l’appel d’offres, «des groupes constitués, tapis dans l’ombre, vont vouloir mettre la pression sur le ministre des Télécommunications et l’Autorité de régulation des postes et télécommunication (ARTP) pour que les sociétés sénégalaises soient éliminées de la compétition».
Une alliance douteuse entre Wotel et Lycamobile
Pour pouvoir soumissionner, conformément à la réglementation qui régit les télécommunications au Sénégal, les entreprises doivent avoir au moins 4 ans d’ancienneté. Selon nos sources, «Lycamobile Mobile, sous la couverture d’une société sénégalaise, a mis en place une nouvelle société le 23 mai 2017». Et cette nouvelle société connue sous le nom de Lycamobile Sénégal S.A n’a pas lésiné sur les moyens financiers pour s'adjuger la licence au détriment des sociétés sénégalaises. Cependant, la création de Lycamobile Sénégal qui date de moins d’un mois ne lui permet pas de participer à l’appel d’offres.
Pour pallier à cela, Birane Ngom, le frère du député Farba Ngom, proche du président Macky Sall, à travers sa société Wotel, a noué un partenariat avec Lycamobile Internationale pour que le marché lui soit octroyé.
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Les délibérés pour l’acquisition de la licence Opérateur virtuel VMNO au Sénégal, seront rendus publics ce vendredi 9 juin 2017, mais, «le spectre de la corruption plane déjà sur ce marché de la téléphonie 4G au Sénégal». Certaines langues commencent même à se délier.
«Si Lycamobile a précipité son introduction au Sénégal, c’est qu’il veut écarter les autres sociétés sénégalaises en usant de l’influence de ses partenaires qui ont des connexions au ministère de la Communication». Une telle éventualité serait une véritable catastrophe, car cela équivaudrait à donner le marché de la 4G sénégalaise à une société qui ne dispose ni d’infrastructures de réseau, ni de fréquence, ni de réseau propre dans le pays.
Cependant, les autres sociétés sénégalaises qui ont des références et un bon historique dans le pays n’entendent pas se laisser faire.
Cette affaire qui rappelle dans une certaine mesure, les récents déboires enregistrés par le Sénégal dans l’octroi des gisements de pétrole de Cayar Offshore au groupe français Total, ne devrait pas passer.