Selon Jeune Afrique, Khadim Bâ devrait contrôler 51% du tour de table, moyennant un investissement de 70 millions d’euros, de la très stratégique Société africaine de raffinage (SAR). La presse sénégalaise confirme également l'information et affirme que le montant a déjà été mobilisé. .
La société sénégalaise, Locafrique, inconnu dans le monde du pétrole, avait surpris plus d’un en rachetant 34%, en octobre 2017, des actions de la SAR qui étaient jusque là détenus par Saudi BinLaden Group. Son patron, Khadim Bâ avait à l’époque, usé d’un montage financier, pour mettre sur la table 10 milliards de francs Cfa. Ce qui lui donnait le droit de siéger, avec les groupes français Total et nigérian Sara, au Conseil d’administration de la SAR. L’homme d’affaires sénégalais, s’appuyant sur les statuts de la société, est maintenant déterminé à augmenter ses parts à la SAR.
Mais le seul bémol et que, la société Saudi BinLaden group qui lui avait revendu ses part, après 10 ans d’expérience au Sénégal, n’avais jamais su respecter les engagements qui devaient lui permettre de prétendre à cette augmentation mécanique que veut aujourd’hui Khadim Bâ. L’Etat du Sénégal s’était alors appuyé sur ces manquements pour ne pas donner suite aux demandes de cette société saoudienne de lui accorder plus de soutien financier et de lui accorder le monopole des importations. Les différents ministres sénégalais de l’énergie qui se sont succédés ont toujours refusé de lui accorder ce privilège.
A noter que l’homme d’affaire a, depuis quelques temps, des démêlés avec sa famille, avec, plus précisément son père Amadou Bâ, propriétaire de la société Carrefour Automobiles, un conflit qui a fini en justice. Ce dernier aurait déposé deux plaintes contre son fils Khadim Bâ, une à la Section de Recherches pour «cession frauduleuse des actions de Locafrique» et une autre auprès du Doyen des Juges pour «faux et usage de faux en écriture de commerce».