Niché entre l’autoroute à péage et la nationale 1, juste à hauteur du croisement de Pikine, la populeuse banlieue dakaroise, se dresse Pàkk Làmbaay (Pàkk signifie terrain vague ou nu en wolof), qui par déformation est devenu Parc Lambaye pour les Dakarois. Il s’étend sur près de 300 mètres de long et 200 de large, soit l'équivalent de six terrains de football. Ici rien ne se perd, rien ne se crée: tout se transforme.
Lire aussi : Mauritanie: Almamy Art, plongée dans un atelier d'art spécialisé dans la récupération et le recyclage des objets
A la pollution sonore causée par les menuisiers ou des forgerons, s’ajoute celle des voitures qui passent en klaxonnant, de leurs apprentis qui hèlent les clients et déclament les destinations. Les marchands ambulants se disputent la chaussée aux automobilistes, qui sont forcés de ralentir, permettant aux premiers d'en profiter pour écouler leurs marchandises. Des articles souvent bazardés par des personnes dans le besoin à des revendeurs qui en tirent une grosse marge. Mais tout ceci n’est pas sans risque.
Lire aussi : Vidéo. Sénégal: il fabrique sa propre voiture à partir de matériaux de récupération
Dans ce haut lieu de l’offre et de la demande, l’endroit grouille comme une fourmilière. Il en est ainsi depuis 1983, date à laquelle Pàkk Làmbaay a été transféré à l’emplacement actuel sur instruction de l’ancien gouverneur de Dakar et avec la bénédiction du quatrième Khalife général des Mourides, Serigne Abdou Lahat Mbacké.