Les veuves des soldats sénégalais morts dans le crash d'un avion militaire au Yémen durant la première guerre du Golfe (1990-1991) devaient toucher une somme plus importante que les 2.105 euros (1,40 million de francs CFA) que l’Etat leur a accordés. L’ONG Jamra a engagé des avocats chargés de mener une enquête pour que l’Etat du Sénégal répare cette injustice qui date de près de 30 ans.
«Des preuves accablantes confirment la déclaration du général Joseph-Louis Tavares de Souza, qui avait déclaré sur une télé de la place, que les Nations Unies ont bel et bien envoyé de l’argent au Sénégal, que l’Etat n’a pas reversé aux rescapés et veuves des soldats qui ont participé à la guerre du Golfe de 1990-1991», révèle l’ONG Jamra.
Selon Mame Makhtar Gueye, vice-président de ladite ONG, «chaque famille de victime devait toucher beaucoup plus que la somme de 1,40 millon de francs CFA perçue». Il ajoute au micro de la Rfm que «le président Macky Sall a reçu toutes les informations» concernant ce dossier.
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Mais l’ONG Jamra n’entend pas en rester là. Des avocats ont été commis pour défendre les intérêts de ces veuves qui, depuis le décès de leurs maris, sont dans le désarroi. D’ailleurs pour rendre compte de leurs missions de recherches en Tunisie, en France, au Maroc et aux Etats-Unis, maître Assane Dioma Ndiaye et maître Abdoulaye Tine, on tenu une conférence de presse pour révéler «des preuves accablantes» contre l’Etat.
A rappeler que 93 «Jambars» (soldats sénégalais) qui étaient en mission militaire dans le Golfe, avaient péri dans un crash aérien, de retour du petit pèlerinage à la Mecque (Oumra). Leur avion, un Hercule C-130 appartenant à l’armée saoudienne, s’était écrasé au Yémen, dans la nuit 21 au 22 mars 1991. Ils étaient en mission lors de l'annexion du Koweït par l’Irak de Saddam Hussein.