Alors que la société nationale d’électricité, la Senelec, vient d’augmenter ses tarifs, une vaste campagne de protestation s’est emparée du pays.
Aujourd'hui, vendredi 20 décembre, une grande marche de protestation est prévue à la place de l'Idépendance, à quelques encablures du Palais présidentiel. Marche que le préfet de Dakar a interdite, en vertu d'un arrêté datant de 2006 (arrêté Ousmane Ngom, du ministre de l'Intérieur d'alors), qui exclut toute la commune de Dakar Plateau des zones où les manifestations sont autorisées.
Cela n'empêche que dans les réseaux sociaux, les appels se sont multipliés, ce qui laisse penser qu'il y aura des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants.
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Afin de calmer cette grogne qui ne prédit rien de bon, la Présidence de la république n’a pas tardé à réagir en prenant le contrepied de la Senelec.
Elle promet une baisse des tarifs dès le premier trimestre 2020, sans pour autant préciser ni la date exacte de cette nouvelle baisse, ni son pourcentage.
Il faut dire que depuis fin novembre, il y a une vague de contestation qui, cette fois, ne touche pas seulement Dakar, la capitale. Elle s’est étendue dans plusieurs régions et pourrait gagner en intensité si rien n’est fait.
Une grande marche avait déjà été organisée à Dakar pour protester contre la hausse des prix de l’électricité. Ses organisateurs, la plateforme Noo Lank (Nous refusons), ont promis de la renouveler chaque semaine jusqu’à ce que la hausse soit annulée.