Dans la foulée d’un remaniement ministériel aux multiples surprises, le leader du parti Rewmi (Le pays) a été nommé président du Conseil économique, social et environnemental, ce qui en fait le successeur du président de la République en cas d’empêchement de ce dernier et du président de l’Assemblée nationale.
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Evidemment, cette nomination qu’Idrisssa Seck a naturellement acceptée est considérée comme une trahison de sa part par rapport aux idéaux qu’il prétendait défendre. C’est d’autant plus surprenant que l’homme politique, qui fut également Premier ministre sous le régime d’Abdoulaye Wade, avait proposé de supprimer cette institution dans son dernier programme électoral. Une promesse que lui ont fait oublier les nombreux avantages qu’offre le CESE. En effet, il bénéficie d’un salaire mensuel de 6 millions de Fcfa, soit 10.000 euros, mais également d’un budget annuel de 6,5 milliards de Fcfa dont il dispose d’une grande flexibilité pour la gestion. De plus, lui et ses collaborateurs disposent d’une dizaine de véhicules de fonction.
Pour certains, il fallait voir venir cette décision, puisque depuis la présidentielle de 2019, Idrissa Seck se terre dans un étonnant silence, laissant libre la scène politique à Ousmane Sonko, le leader de Pastef-Les Patriotes, qui est devenu le véritable leader de l’opposition.
D’autres y ont vu le début ou l’aboutissement d’une entente entre Macky Sall et Idrissa Seck pour la préparation de la présidentielle de 2024. L’un des deux hommes soutiendra l’autre qui sera le candidat d’une nouvelle coalition. Lequel se présentera? Nul ne le sait.
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Mais, au-delà de cette nomination, Macky Sall a présenté un nouveau gouvernement qui n’a pas manqué de surprendre les observateurs. Il a écarté plusieurs poids lourds de son parti que beaucoup soupçonnent de vouloir se présenter à la future présidentielle, notamment ses désormais ex-ministres des Affaires étrangères, Amadou Bâ ou de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, mais également l’ancienne présidente du CESE, Aminata Touré, qui fut également son Premier ministre.