Sénégal. Paludisme: vers une éradication de la maladie à partir 2020

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Le 03/01/2017 à 18h54, mis à jour le 03/01/2017 à 19h28

Grâce «au plan stratégique anti paludisme», le Sénégal veut arriver à la pré-élimination de la maladie à l’horizon 2020. Cette révélation a été faite à Kaolack par le docteur Oumar Sarr, coordonnateur du programme de lutte contre cette pathologie infectieuse.

Selon Oumar Sarr, le Sénégal a de bonnes chances de réaliser cet objectif. «Nous sommes sur la bonne voie. Avec toutes les stratégies que nous voulons développer dans les années à venir, nous allons arriver à la pré-élimination du paludisme vers les années 2020, et à son élimination à l’horizon 2030», a-t-il indiqué. Il n’a pas manqué de magnifier les efforts fournis pour la pré-élimination du paludisme dans le nord et le centre du pays. «Le Sénégal a fait d’énormes efforts dans la lutte contre le paludisme.

Mali: le paludisme représente encore 40% des motifs de consultations

Niger: le paludisme est la principale cause de morbidité avec plus 2 millions de cas confirmés

Actuellement, nous sommes dans une perspective de pré-élimination du paludisme dans les régions du nord et du centre du Sénégal», a-t-il dit, tout en soulignant que cette performance dans la croisade contre le paludisme, a été possible grâce aux interventions coordonnées des acteurs de la santé sous la tutelle du ministère de la Santé et de l’action sociale.

un fardeau pour l'Afrique

Le paludisme, une maladie parasitaire contractée par la piqûre de l’anophèle femelle est à l’origine de plus de 300 millions de cas de maladies entraînant par la même occasion, le décès de plus d’un million d’enfants. Vivant en Afrique subsaharienne, les enfants de moins de 5 ans sont les plus exposés. Environ, 3000 d’entre eux meurent chaque jour en Afrique et 20% sont victimes d’une forme avancée du paludisme cérébral qui a pour conséquence le coma et la mort subite. Les quelques enfants qui y survivent sont par la suite victimes d’anémies sévères dues aux infections à répétition, avec comme corolaire un retard dans leur développement. Le paludisme est également à l'origine de 30 à 50% des visites dans les structures de santé des divers pays du continent africain, et de plus de 50% des hospitalisations, de la mortalité et de la morbidité maternelle.

Il constitue un frein considérable au développement économique du continent d’où la paupérisation d’une bonne partie de la population africaine comme en atteste la perte annuelle estimée entre 10 et 12 milliards de dollars dans le produit intérieur brut du continent.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 03/01/2017 à 18h54, mis à jour le 03/01/2017 à 19h28