Elles sont des dizaines à faire vivre leur famille grâce à la récupération d'objets ayant fini dans la plus grande décharge de Dakar, Mbëbas. Elles se tuent à la tâche, malgré la fumée permanente et toxique de ce lieu où se retrouve toutes les ordures de la capitale sénégalaise. Un travail au quotidien qui les épuise et ne rapporte paradoxalement pas grand-chose.
Ignorées pratiquement les 364 autres jours de l'année, elles sont le plus souvent sollicitées le 08 mars pour bien se vêtir et montrer qu’elles sont de l'évènement qui prétend défendre les droits des femmes et qui s'est mué en folklore.
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Elles commencent à comprendre qu'elles sont devenues des faire-valoir des politiques et des ONG, même si certaines acceptent encore de jouer le jeu.
Ces pauvres femmes travaillent dans des conditions extrêmement difficiles. Le danger les guette avec toutes sortes d’objets tranchants qui traînent, mais aussi les germes qui souillent chaque objet touché. Pis, elles n'ont ni protection sociale ni retraite.