L’Afrique du Sud a enregistré jusqu’à présent 22 cas de variole de singe (Mpox), dont trois morts, a révélé vendredi le ministère de la Santé.
Le porte-parole du ministère, Foster Mohale, a toutefois concédé qu’il était possible que «le nombre de cas soit supérieur à 22, car l’épidémie se transmet au niveau communautaire». Un point de vue partagé par d’éminents spécialistes des maladies infectieuses qui avertissent qu’il y avait davantage de cas dans le pays, les statistiques actuelles représentant une sous-estimation.
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Le Dr Jantjie Taljaard, spécialiste des maladies infectieuses à l’hôpital Tygerberg et professeur à l’université de Stellenbosch, a déclaré que le nombre de cas diagnostiqués ne reflétait que les cas les plus graves, nécessitant des soins médicaux. «La plupart des personnes atteintes de MPOX ne consultent pas de médecin, ce qui les empêche d’être diagnostiquées», a-t-il dit.
M. Taljaard a de même souligné que la plupart des personnes âgées vaccinées contre le Covid 19 auraient une immunité contre la variole du singe. «Le Mpox ne provoque généralement pas de pneumonie, nécessitant une oxygénothérapie ou une unité de soins intensifs, comme le Covid», a-t-il expliqué.
Il a indiqué que les stocks de vaccins sont limités à l’échelle mondiale et que «certains pays ont en stocké de grandes quantités par crainte que la variole du singe ne soit utilisée comme agent de guerre biologique».
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Dans son dernier rapport sur le Mpox, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a constaté que le risque pour la santé humaine du grand public restait faible. «Il existe un potentiel d’impact sanitaire accru si une diffusion plus large parmi les groupes vulnérables en Afrique du Sud et dans les pays voisins se poursuit», a-t-elle déclaré.