Des responsables municipaux se sont rendus vendredi au consulat, dans la banlieue résidentielle de Illovo, pour couper l’électricité en raison d’arriérés d’un montant de 400.000 rands (23.300 euros).
Le consulat du Nigeria a de son côté refusé l’accès aux locaux à des employés de mairie qu’il a décrit comme une «équipe d’invasion». L’électricité a donc été coupée à distance.
Le porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères Clayson Monyela a confirmé à l’AFP vendredi que le consulat avait bien «envoyé une note diplomatique».
«La question est traitée par les voies diplomatiques. Nous engageons toutes les parties prenantes à trouver une solution à l’amiable», a-t-il précisé.
Mais pour le consulat du Nigeria, l’action de la municipalité de Johannesburg est en «violation totale des traités et conventions internationaux, particulièrement la Convention de Vienne qui garantit le caractère inviolable des locaux consulaires».
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Le consul général du Nigeria s’est toutefois rendu à la mairie après la coupure d’électricité pour «reconnaître les arriérés» et négocier leurs paiements d’ici la fin du mois, a assuré à l’AFP le porte-parole du fournisseur d’électricité Isaac Mangena.
L’Afrique du Sud connaît des pannes d’électricité records et les problèmes rencontrés par la compagnie publique Eskom, qui produit plus de 90% de l’électricité du pays, se sont encore aggravés au cours de l’année écoulée.
Les coupures d’électricité programmées, ou délestages, se multiplient en Afrique du Sud depuis des années, Eskom ne parvenant pas à suivre le rythme de la demande et à entretenir ses infrastructures vieillissantes, essentiellement des centrales au charbon.