«L’Afrique du Sud se classe au premier rang en Afrique australe pour le commerce de la cocaïne et au quatrième rang pour l’héroïne», a souligné l’organisation dans son rapport publié cette semaine, notant que le pays est devenu l’un des plus grands marchés de consommation de drogues dures en Afrique.
Elle a précisé que ce marché très lucratif est contrôlé par des gangs locaux et des groupes venus des pays voisins, entretenant des liens directs avec des réseaux criminels qui opèrent sur les autres continents.
«Pour la cocaïne, l’Afrique du Sud dispose d’un marché intérieur en pleine croissance ainsi que de connexions avec des réseaux opérant depuis l’Europe, Hong Kong et l’Australie», relève le rapport.
Quant à l’héroïne, le document note que ce commerce génère des milliards de rands de revenus annuels, faisant de l’Afrique du Sud un «nœud critique» au sein des réseaux internationaux actifs dans la contrebande destinée vers l’Europe, l’Afrique et l’Australie.
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Selon la GI-TOC, la corruption policière galopante, l’existence d’infrastructures de transport adéquates et le manque de ressources en matière de contrôle des drogues, constituent les facteurs majeurs qui facilitent le transit de la drogue via les ports sud-africains.
L’Afrique du Sud est considérée comme une plaque tournante du trafic international de stupéfiants. Les autorités tentent en vain de mettre fin à ce fléau qui emprunte des routes et utilise des moyens de plus en plus complexes.
En octobre dernier, trois interventions policières distinctes ont permis de découvrir des quantités de cocaïne d’une valeur de plus de 11 millions de dollars (200 millions de rands) dans les provinces du KwaZulu-Natal et du Cap Oriental.