Que ça soit dans les magasins ou sur les trottoirs, au marché de Dabanani, il n’y a pas un seul centimètre carré où mettre le pied, surtout durant les périodes de fêtes. Dabanani, c’est un tout en un seul lieu, c’est ainsi que se définit ce marché emblématique de la capitale malienne et l’un des plus fréquentés de la sous-région.
À Dabanani, on y trouve tout ce dont on a besoin. Modibo Maïga est un vendeur de chaussures depuis près de cinq ans. Lui, il se bat pour s’en sortir. Il avoue «ne pas être en règle comme beaucoup d’autres qui n’ont pas de place et vendent leurs marchandises sur les trottoirs». Il ajoute que «les autorités doivent aménager un endroit pour eux pour qu’on exerce nos activités».
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Pour sa part, Moussa Karembé, boutiquier à Dabanani dira que «Dabanani est un refuge pour de nombreux sans-emplois qui s’y créent de petits métiers pour survivre, ce qui explique une forte affluence à cet endroit stratégique de Bamako».
Boutiquier à Dabanani depuis environ 20 ans, «les fluctuations du marché restent supportables, mais la vraie difficulté vient de la mairie qui nous reproche de ne pas être en règle».
Adama Keïta, un autre commerçant vendeur de friperie à Dabanani explique qu’«en ce moment, la conjoncture est difficile et la clientèle se fait rare. Malgré tout, grâce je parviens à subvenir à mes besoins». Il conclut en disant «nous faisons face à un autre problème, les agents municipaux saisissent nos marchandises sous prétexte qu’on occupe les artères illégalement».