Bamako: déchets transformés en pavés: la route de la dépollution est toute tracée

Fabrique de briques pour les pavées à partir des déchets plastiques.

Le 26/09/2025 à 11h50

VidéoSelon les études publiées en 2017 par la revue Environmental Science & Technology, le fleuve Niger fait partie des dix cours d’eau les plus pollués au monde. En créant Opera Clean, Cheick Coulibaly ambitionne de faire de ce problème des opportunités économiques et sociales. Son entreprise transforme les sachets plastiques en pavés écologiques.

Cheick Coulibaly est un agroéconomiste diplômé de l’IPR/IFRA de Katibougou, il est également l’initiateur du projet Opera Clean, une entreprise qui s’est spécialisée dans la transformation des déchets plastiques en pavées écologiques.

Située à Moribabougou, dans la périphérie de Bamako, l’entreprise emploie cinq jeunes agents permanents, tous actifs et engagés.

Selon l’initiateur d’Opéra Clean, «avant de commencer ce projet, j’ai identifié les problèmes auxquels les populations sont confrontées. C’est à travers ces analyses et enquêtes que je me suis rendu compte que les déchets causent un énorme problème non seulement dans le district de Bamako; mais surtout dans ma commune, Moribabougou».

Est née alors l’idée de transformer ces agents polluants en produits utilitaires. «Pourquoi ne pas transformer les problèmes en opportunités d’où l’initiative de la transformation des déchets non biodégradables en pavés afin de contribuer à la construction de routes, de trottoirs et des devantures des maisons». Il ajoute «on peut transformer 300 voir 400 kg de déchets plastiques par jour».

Pour sa part, Sidiki Coulibaly dira que «cela fait deux ans qu’ils sont en train de travailler sur ce projet écologique».

Selon lui, «au début, on procédait à la transformation des déchets plastiques de façon manuelle en plaçant des barriques contenant du plastique sur du feu. Mais aujourd’hui, on utilise des machines qui nous permettent d’optimiser le temps de production».

Coulibaly encourage les jeunes à s’engager activement afin d’apporter leur pierre à l’édifice pour faire de Bamako une ville sans déchets plastique.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 26/09/2025 à 11h50