Biodiversité: au Sénégal, la fondation OCP soutient le projet de développement du Parc national du Niokolo Koba

Le Parc national du Niokolo Koba.

Le Parc national du Niokolo Koba.

Le 28/11/2022 à 16h43

Parmi ses actions menées auprès de différentes communautés à travers le continent africain, la fondation OCP soutient un projet de développement durable dans le Parc National du Niokolo Koba, dans le Sud-Est du pays (région de Tambacounda, à 650 km de Dakar). Un nouvel exemple de la coopération entre le Maroc et le Sénégal.

Réservoir de la biodiversité faunique et floristique, le Parc du Niokolo Koba est confronté de la part des habitants des 17 communes qui l’entourent à de fortes contraintes, qui ont des effets dévastateurs sur ses ressources naturelles, tout particulièrement sur ses ressources hydriques, ce qui justifie son intégration depuis 2007 dans la liste rouge des sites en péril de l’Unesco.

Afin de réduire la pression exercée sur les ressources de ce parc, la fondation OCP a donc développé un partenariat avec le ministère sénégalais de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, indique un communiqué du groupe marocain.

Entamé en 2021, et défini sur une durée de trois ans, le projet a pour ambition d’appuyer la Direction des parcs nationaux (DPN) du Sénégal sur trois volets complémentaires: le contrôle de la qualité des eaux du parc, avec l’octroi de matériels et le renforcement de capacités de ses cadres et de ses agents, une autonomisation des populations riveraines, avec la création d’activités génératrices de revenus dédiées aux femmes, ainsi que la sensibilisation de ces communautés, en particulier les jeunes, sur la nécessité de préserver l’environnement, pour le bien-être des générations.

Dans un premier volet de cette coopération, la Fondation OCP a pu s’appuyer sur l’expertise de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) au Maroc, pour dispenser un cycle de formation sur le contrôle de la qualité de l’eau. Un programme de renforcement des capacités des cadres et des agents du ministère a ensuite été élaboré. A ce jour, 24 cadres et agents ont déjà bénéficié de formations sur ces thématiques.

«La Fondation OCP a mis à la disposition de la DPN un dispositif d’analyses de la qualité de l’eau composé d’un laboratoire mobile, de 2 pick-ups et de 6 motos, et équipé de kits d’analyses pour la surveillance de la qualité des eaux souterraines et de surface. Ainsi, sur tout le long du fleuve Gambie, qui traverse le parc et s’étend sur près de 250 km, les autorités du parc sont en mesure d’avoir un meilleur plan de surveillance de la qualité de l’eau disponible et peuvent entreprendre les mesures correctives à temps», indique le communiqué du groupe OCP.

En ce qui concerne l’autonomisation des populations locales, ce partenariat a permis de mettre en œuvre un projet agro-écologique, qui se fonde sur une gestion efficiente des ressources naturelles, et qui permet aux communautés riveraines d’accéder à de nouvelles sources de revenu, ce qui réduit progressivement la pression exercée sur les ressources de ce parc.

Et pour le dernier volet de ce partenariat, les partenaires vont prochainement se mobiliser afin d’appuyer une «Caravane des Ambassadeurs», qui sillonnera les 17 communes riveraines du parc, pour sensibiliser ses habitants sur différentes problématiques liées à l’environnement.

Ce projet autour du Parc national du Niokolo Koba est le premier d’une série d’initiatives que la Fondation OCP a lancées avec le ministère sénégalais de l’Environnement. Depuis 2022, deux autres initiatives sont également déployées: premièrement, un projet visant à appuyer l’aire marine protégée de Joal Fadiouth, qui permettra de contribuer à promouvoir un développement économique et social inclusif des communautés locales, et à améliorer la conservation de la biodiversité marine et côtière dans (et autour) de cette aire marine et, deuxièmement, un projet de coopération avec l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte (ASERGMV), pour la lutte contre l’avancée du désert.

Par Majda Benthami
Le 28/11/2022 à 16h43