Lundi, «les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée) de Noaka, dans la province du Sanmatenga (région du Centre-Nord) ont vaillamment réagi à une attaque terroriste qui a visé leurs positions», a indiqué vendredi l’armée dans un communiqué.
«Trente-trois VDP ont malheureusement consenti le sacrifice suprême au cours de cette riposte», précise-t-elle, affirmant qu’ils avaient «neutralisé une cinquantaine de terroristes et récupéré une importante quantité de matériel».
Un responsable local des VDP et des sources sécuritaires avaient parlé mardi à l’AFP de «dizaines» de morts dans cette attaque.
Le même jour, «un convoi de ravitaillement escorté par des unités militaires, de retour de Djibo», ville assiégée depuis des mois par les jihadistes dans la région du Sahel (nord), a été «la cible d’une embuscade» à Namsiguia, toujours dans la région du Centre-Nord, avait annoncé l’armée mardi.
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«Les combats, particulièrement violents, ont causé d’importantes pertes, malgré la réponse vigoureuse des unités», ajoutait-elle, évoquant un «bilan provisoire» de 31 soldats et trois VDP tués, tandis qu’une «dizaine d’éléments» étaient «toujours recherchés par les renforts».
Le responsable local des VDP avait indiqué qu’une autre attaque de moindre envergure s’était produite à Gayeri, dans la province de la Komondjari (est), tuant quatre supplétifs de l’armée.
Mardi, une nouvelle attaque a visé des soldats dans l’ouest du pays, a indiqué l’amée dans son communiqué de vendredi, précisant qu’à la mi-journée «une unité militaire du Groupement de Forces du Secteur Ouest (GFSO) a fait face à une embuscade près de la localité de Tia», dans la région de la Boucle du Mouhoun.
«Au cours des combats, huit militaires ont malheureusement été mortellement atteints et neuf autres blessés», selon l’armée, ajoutant que «plus de 30 terroristes» ont été «neutralisés».
Le Burkina est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières.
Les violences ont fait depuis huit ans plus de 10.000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et plus de deux millions de déplacés internes.