De tradition, Noël au Burkina Faso est un moment joyeux, en famille ou entre amis, autour du sapin ou de la crèche qui, habituellement, s’arrache comme de petits pains, notamment pour les plus petits. Cette année, cependant, les fabricants de crèches installés aux abords de la cathédrale de Ouagadougou se plaignent. Les parents se font de plus en plus rares dans cette ruelle.
«Il n’y a pas de marché. Les clients ne viennent pas. On comprend que le pays n’est pas au mieux de sa forme. Donc Noël, cette année, ne sera pas comme les précédentes», explique Issouf Démé, un artisan.
Son sentiment est partagé par Adama Compaoré, un autre artisan: «Vraiment, cette année, ça ne va pas. Parce qu’on avait des clients qui venaient d’ailleurs rien que pour approvisionner nos crèches. Mais cette année, on ne les a pas encore aperçus. Nous ignorons ce qui se passe.»
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Selon Stéphane Kaboré, un artisan à qui il reste encore un lot de 40 crèches à écouler, c’est l’incertitude liée à l’insécurité et le coût élevé de la vie affectant presque tous les secteurs de l’économie qui sont en cause. Du carburant aux denrées en passant par les vêtements et gadgets pour enfants, les prix sont montés en flèche. Tout le monde à le même refrain à la bouche: la vie chère.
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À quelques jours de Noël, les artisans espèrent pouvoir vendre un maximum de produits, surtout à des prix abordables. Les prix n’ont pas beaucoup augmenté. Ils varient de 10.000 à 25.000 francs CFA.