«C’est avec beaucoup de joie que j’ai appris que la Carte Nationale d’Identité (CNI) sera désormais délivrée dans un délai de 48 heures suivant le jour du dépôt du dossier. Je vous assure que j’ai beaucoup souffert pour avoir celle que je possède actuellement. Il a fallu une longue attente d’environ trois ans pour enfin la recevoir des autorités». Dans ce témoignage d’Augustin, un conducteur de taxis de ville établi à Yaoundé, se résument les difficultés que de nombreux citoyens éprouvent encore pour se faire établir leur carte nationale d’identité.
Des milliers de Camerounais n’ont toujours pas reçu la leur. Pourtant des dossiers complets sont déposés auprès des autorités compétentes. Une situation qui réduit les activités économiques de la majorité de ces citoyens en quête de cette précieuse pièce officielle.
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Mais rien ne sera donc plus comme avant. La Délégation générale à la sureté nationale a annoncé la réduction des délais à 48 heures au lieu de trois mois comme par le passé. Le contrat a été paraphé avec le nouvel opérateur, l’Allemand Augentic GmbH, le 13 mai 2024.
Ainsi les premières cartes nationales devront sortir dans les plus brefs délais. Le temps pour Augentic de peaufiner les derniers réglages avec les autorités du pays. Le contrat entre les deux entités couvre aussi la délivrance, dans les mêmes délais, des cartes de séjour, de résident, de réfugiés et d’invalidité.
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De nombreux citoyens, dont les déplacements sans ce document étaient entravés, ont poussé un grand ouf de soulagement comme en témoigne cette dame originaire de la région de l’Extrême-Nord Cameroun. «Pour arriver à Yaoundé, ce n’est pas du facile sans carte nationale. Le récépissé n’est plus en cours de validité depuis plus d’un an. J’ai néanmoins obtenu la prorogation de la date de sa validité mais jusque-là j’ai maille à partir avec les contrôles des agents de la police et de la gendarmerie qui me réclament la CNI. A chaque barrage des forces de l’ordre, je dois négocier faute de quoi, je ne voyage pas».
Comme elle, plusieurs Camerounais relèvent qu’ils n’ont plus droit aux comptes et à d’autres services bancaires sans cette CNI.
