Elles ont été «sévèrement torturées et enlevées par des terroristes armés» dans le village de Kedjom Keku, dans la région du Nord-Ouest, où des groupes armés séparatistes pratiquent fréquemment des enlèvements de civils, essentiellement contre rançon, indique dans un communiqué la préfecture du département de la Mezam.
Les autorités désignent toujours par le mot «terroristes» les rebelles armés qui réclament l’indépendance des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, peuplées principalement par la minorité anglophone de ce pays d’Afrique centrale majoritairement francophone.
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«Une trentaine de femmes ont été enlevées par des séparatistes» samedi matin, «on ne les a pas encore retrouvées», a précisé mardi soir à l’AFP un colonel de l’armée qui a requis l’anonymat. Le service de communication du ministère de l’Administration du territoire a confirmé à l’AFP que les autorités n’avaient «pas de nouvelles des otages» mardi soir.
Le jour précédent, ces femmes «âgées» organisaient une «marche pacifique pour protester (...) contre les exactions et activités criminelles des terroristes», assure la préfecture de la Mezam.