A Kaloum, ce matin du mercredi 27 décembre, des services détachés de l’urbanisme s’attellent à recenser les maisons détruites totalement ou partiellement des suites de l’incendie et l’explosion du dépôt de carburant lundi 18 décembre.
Ces agents de l’Etat qui n’ont pas souhaité s’exprimer promettent, hors micro, d’aider à réhabiliter la ville. Pour l’instant, l’urgence est l’évaluation de l’impact, confie Hadja Bintou Keita, victime de l’incendie. «Il sont venus voir la maison. Ils nous demandent de ne toucher à rien pour l’instant. Ils promettent de venir nous aider. Nous attendons. S’ils ne viennent pas, nous allons essayer de réparer avec les maigres moyens dont nous disposons».
Lire aussi : Incendie meurtrier: peur panique à Conakry
Impossible de dire que la vie à Kaloum à repris son cours normal. Le choc continue de hanter nombre de citoyens de la zone sinistrée, confie Hadja Bintou Keita. «Chez nous, alhamdoulila, nous n’avons pas de morts. Pas de blessés aussi. Après le drame, nous sommes partis du quartier. On est allé chez mon garçon. Maintenant que le feu s’est éteint et que la fumée a cessé, nous sommes venus nettoyer la maison».
A côté, un immeuble ravagé par l’explosion est devenu complètement inhabitable. Les locataires sont tous partis. Ceux qui restent dorment à la belle étoile. Et surtout, disent être en colère. C’est le cas de Mohamoudou Keita. «On vit difficilement parce que les dons qui arrivent à Coronthie, nous en n’avons rien reçu. Même pas d’eau. Il y a beaucoup d’habitants, nous dormons dans la rue, sur la route. Il faut que l’Etat nous aide».
Le feu éteint laisse cependant nombre de problèmes qui sourdent sous les braises. En attendant, le bilan provisoire de cet incendie s’établit à 24 morts et 454 blessés.
En tout, plus de 11.000 personnes ont été affectées directement par l’incendie. Quelques jours plus tard, une vaste chaîne de solidarité s’est enclenchée pour venir en aide aux victimes et aux personnes sinistrées du quartier Kaloum. Venues de partout, les aides arrivent à la grande mosquée Fayçal de Conakry pour être acheminées au Palais du peuple, sites réservés à centralisation des dons.