Sur la nationale T7 T8, des jeunes essayent tant bien que mal de minimiser le calvaire de certains automobilistes de la capitale, obligés d’emprunter des routes affectées par les fortes pluies.
Ce matin, chérif Barry et ses amis colmatent les trous qui apparaissent à chaque averse, un travail des plus pénibles en contrepartie de quelques billets: «Nous faisons ces travaux avec plaisir. Nous ne regardons ni le gouvernement ni quelqu’un d’autre. C’est une manière d’aider les transporteurs, les chauffeurs de taxi et les motards».
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Ici, il est quasiment impossible de ne pas tomber sur un embouteillage. «Il faut rouler doucement pour ne pas abîmer sa voiture», regrette Mamadou Oury Ndiaye, un usager de la route, «lorsque tu sors avec ta voiture, surtout si tu es un pauvre chauffeur? tu risques de laisser la recette la journée dans un de ces trous. Les suspensions en prennent un sérieux à chaque fois et tu es obligé de les changer.»
Une colère partagée par Lamine Bangoura, chauffeur, qui invite l’État à agir, cette route est actuellement très difficile à pratiquer. «Franchement, les chauffeurs et les citoyens souffrent. Il faut que l’État répare cette route, de la T8 à Kagbélen.»
En attendant que l’État guinéen réponde aux appels pressants à réparer ces routes, il faut bien que les chauffeurs et les citoyens continuent à rouler, doucement, tout doucement, pour éviter de se retrouver dans un trou puis au garage.