Côte d’Ivoire: son histoire, ses peuples, ses plages... les multiples raisons de (re)visiter Grand-Bassam

Le Musée de Grand-Bassan, un passage obligé pour connaître l'histoire de la ville.

Le 07/11/2024 à 11h05

VidéoSituée à près d’une cinquantaine de kilomètres d’Abidjan, Grand-Bassam est une ville côtière riche par son histoire, sa culture, sa beauté naturelle... qui séduisent chaque année des milliers de visiteurs.

La ville historique de Grand Bassam était autrefois le centre économique et politique de la Côte d’Ivoire coloniale. Elle fut également la capitale administrative des colonies françaises d’Afrique de l’ouest.

À Grand-Bassam, chaque ruelle est porteuse d’une page de l’histoire ivoirienne. La ville offre aux visiteurs un voyage dans le temps avec ses édifices coloniaux. L’ancienne maison du gouverneur, l’hôtel des postes, et d’autres bâtiments historiques transportent les visiteurs dans les années 1900. Le musée du costume est aussi une attraction majeure, où sont exposées des tenues traditionnelles des différents peuples de Côte d’Ivoire, témoignant de la diversité culturelle du pays.

«Aujourd’hui Grand Bassam est au cœur de l’histoire de la Côte d’Ivoire et on peut découvrir les belles plages, également les différentes fêtes de génération, les festivals à côté desquels les maisons coloniales…», explique Kacou Hermann, guide touristique.

Ce cachet architectural vaudra à la ville balnéaire son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO en juillet 2012. La ville témoigne par son organisation urbaine bien préservée d’une importante tradition culturelle liée à son rôle d’ancienne capitale coloniale.

On ne peut pas parler de Grand-Bassam sans parler des peuples autochtones notamment les Abouré et les N’zima ancrés dans leur tradition et culture ancestrale telle que la fête du Koundoum ou celle de l’Abissa, événement qui rassemble de milliers festivaliers et de nombreuses familles autour de danses, de chants et de rituels ancestraux. « L’Abissa se tient sur deux semaines, la première étant silencieuse durant laquelle on ne fait aucune célébration, ni mariage, ni musique, ni fête. On s’abstient de pleurer même en cas de décès. Après, c’est la deuxième, celle des festivités», explique un guide touristique.

A Grand-Bassam, la jeunesse constitue l’une des forces pour développement économique local. Parmi les activités génératrices de revenus, l’artisanat, l’hôtellerie, le transport, le tourisme, la restauration et bien d’autres secteurs... L’implication de cette frange de la population bassamoise car ils y trouvent une opportunité de valoriser les traditions ivoiriennes tout en innovant.

«Ici nous les jeunes, sommes d’une aide indispensable pour la ville et les habitants. Par exemple, nous contribuons au déplacement des biens et personnes à l’aide de nos taxis-motos, ce qui contribue à la dynamique et au développement économique de notre commune», explique Koukou Armel, chauffeur de taxi-moto au quartier Modeste.

Aujourd’hui Grand-Bassam est donc devenue la première destination touristique en Côte d’Ivoire grâce à son histoire, sa culture, ses artisans, ses plages, mais aussi à sa gastronomie, son offre hotellière et ses bâtisses coloniales. Toutefois, l’intégrité architecturale des bâtiments est menacée de plusieurs cas par l’abandon et par l’absence d’entretien. L’intégrité du paysage urbain est parfois menacée par la pression foncière liée au tourisme des plages.

Cette ville, où l’histoire se mêle au quotidien des habitants, incarne parfaitement le caractère accueillant et dynamique de la Côte d’Ivoire. Grand-Bassam n’est pas seulement une destination touristique, elle est aussi un modèle de préservation du patrimoine et de développement local.


Par Emmanuel Djidja (Abidjan, correspondance)
Le 07/11/2024 à 11h05