«Jusqu’au 26 janvier nous en étions à 12 morts. Jeudi le bilan s’est alourdi et nous enregistrons 20 morts dont deux adultes» alors que, jusque-là, «aucun adulte n’avait été atteint», a déclaré Paul Kouassi, président d’une association de jeunes du village de Kpo-Kahankro situé à une vingtaine de km de la ville du Bouaké.
Ce bilan a été confirmé par d’autres habitants du village.
Kouassi a précisé que les adultes décédés étaient des femmes âgées de 60 à 70 ans, toutes deux mortes dans un hôpital de Bouaké «après avoir présenté les mêmes symptômes que les premiers morts, à savoir vomissements et diarrhées».
Trente-trois habitants de Kpo-Kahankro ont également été récemment admis en urgence au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bouaké avec des symptôme similaires, selon des sources hospitalières.
Deux ministres s’étaient déplacés dans ce village en décembre après les premiers décès et le 31 janvier le ministre de la Santé Pierre Dimba s’y est rendu pour faire une évaluation de la situation, selon Kouassi.
Face au mystère de ces décès et dans l’attente des résultats d’analyses qui tardent à venir, la thèse d’un acte de sorcellerie est mise en avant dans le village.