Fallou est livreur professionnel. «Ça fait plus de quatre ans que je fais ce travail, bientôt cinq», explique-t-il. Marié et père de famille, il a pourtant fait des études. «J’ai étudié, mais je n’ai rien trouvé», dit-il sans détour. La livraison s’est alors imposée comme une solution, avant de devenir un véritable métier.
Aujourd’hui, ce travail lui permet de subvenir aux besoins des siens et de faire des projets d’avenir. «Ce métier fait vivre ma famille. et me permet de considérer l’avenir avec sérénité», souligne Fallou.
En quelques années, il estime avoir déjà «accompli beaucoup de choses» qu’il n’aurait pas cru possibles. Sur la route, la sécurité est une priorité absolue. «Le casque est obligatoire, le masque aussi, surtout contre le vent», insiste-t-il.
Vêtements adaptés, vigilance permanente: pour lui, respecter les règles, c’est d’abord préserver sa vie. Mais être un bon livreur ne se limite pas à livrer rapidement. «Il faut être correct avec les clients, bien parler, et comprendre au moins le wolof et le français», explique Fallou.
Toujours bien vêtu, il sait que «la manière de parler compte beaucoup» et fidélise ainsi sa clientèle. Pour autant, le métier comporte des risques. «Tout n’est pas rose», reconnaît-il.
Aux contrôles routiers, il se montre prudent. «Je demande toujours ce que je dois livrer, pour ne pas être en infraction avec la loi».
Les journées sont longues, parfois éprouvantes, mais rémunératrice au bout du compte. «Je peux gagner jusqu’à 23.000 francs CFA par jour», affirme Fallou, soit près de 40 euros. Sur un mois, cela représente environ 1.200 euros. «C’est beaucoup mieux que ce que gagnent beaucoup de Sénégalais», conclut-il, sans triomphalisme, conscient que ce revenu se mérite chaque jour sur la route.
