Waly Diouf fait partie de cette jeunesse dakaroise qui croit en ses capacités. Sans appui ni financement, il a ouvert sa propre boutique d’alimentation générale, fruit de son courage et de sa détermination. «C’est difficile mais cette activité est une porte d’entrée avant de pouvoir réaliser quelque chose de plus consistant. J’ai commencé petit, avec quelques produits de base. Mais je me suis dit qu’il ne fallait pas attendre que quelqu’un vienne faire à ma place».
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Comme Waly, nombreux sont ces jeunes Dakarois qui refusent la fatalité du chômage et de la dépendance. Ils se battent pour exister dans un environnement économique souvent incertain. Dieynaba, commerçante, a elle aussi choisi de se lancer seule. Une aventure courageuse, mais semée d’embûches, «j’avais démarré mon activité avec peu de moyens. J’ai attendu un accompagnement ou des financements, mais rien n’est venu. Alors, j’ai pris mon courage à deux mains, à travers des tontines.»
Ces témoignages valent leur pesant de persévérance dans un pays qui compte, selon l’enquête nationale sur l’emploi au premier trimestre 2025, 11,66 millions d’individus en âge de travailler (15 ans et plus) dont 33,5% appartiennent à la catégorie des Neet (ni éducation, ni emploi, ni formation).
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Autre habitant de la capitale, même parcours, celui de Waly Diouf, «il faut que la jeunesse ose faire quelque chose pour pouvoir être accompagnée. Par exemple, je demande un prêt et on me donne un million, et un autre demande le même prêt, on lui donne 100 millions. C’est parce que le second a déjà entamé son activité, il a au moins quelque chose de garanti.»




