Les Nouakchottois aiment le poisson frit durant le mois de ramadan. Mais cette année, ils devront prendre leur mal en patience. Une mer en furie empêche les marins d’aller jeter leurs filets au large et ne pourront donc pas vendre leurs captures sur la plage où les clients ont pris l’habitude de les attendre.
Des pirogues de la pêche artisanale à Nouakchott.. le360 Afrique/seck
Fatou Omar NDiaye, vendeuse de poisson explique que «le poisson est trop cher aujourd’hui. Les pêcheurs ne sont pas sortis en mer car l’océan est agité, voilà le raison de la pénurie en ce début du mois de jeûne».
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En plus de l’état de la mer, Sidi ould Mohamed, également commerçant, a une autre explication de la cherté du poisson: «Nous faisons face à une pénurie. Le kilo du petit kibaru est passé de 90 à 150 ouguiyas. Celui du grand kibaru coûte actuellement 250 ouguiyas contre 160 il y a seulement quelques jours. Ce phénomène s’explique par les exportations massives. Ces expéditions vers l’étranger vident le marché local», se désole le marchand de poisson.
Et c’est l’une des raisons pour laquelle Bra Demba Kangue n’a pas trouvé quoi mettre à frire dans sa poêle: «Je suis venue ici chercher du poisson, mais il est introuvable sur le marché. En période de ramadan, les espèces de poisson à frire sont très prisées. Mais aujourd’hui, je n’ai rien trouvé».
Cet autre client, explique sa présence à la plage des pêcheurs par le souci de trouver du poisson et constate un manque «grave avec des répercussions inévitables sur les prix».